Dans le monde de Miet Warlop, humains et objets ne se contentent plus de cohabiter, ils fusionnent.
Ici une élégante table aux longues jambes noires, là une maison en carton qui avale et recrache les corps et les choses. Dans cette « ville du printemps » éclot et fleurit une étrange communauté. Sans cesse mise en péril par les coups du hasard, elle lutte contre sa propre instabilité : tant bien que mal, il faut tenter de communiquer, de vivre ensemble. Dès le début de son parcours, l’artiste belge interrogeait de manière ludique notre anthropocentrisme en habillant des chaises dans l’installation Proposition 1. Depuis, elle fait naître des réalités colorées et déconcertantes où la matière prend vie. Et les spectateur·rice·s, soudain, se prennent à éprouver de l’affection pour un réfrigérateur qui explose, une boîte en carton qui paraît si triste. Intervenant tant dans des espaces dédiés aux arts vivants que dans les musées et les lieux d’exposition, Miet Warlop les habite de ses personnages-objets à la fois émouvants et drôles.