C’est une invitation à « une rêverie d’essor » comme dirait le philosophe Gaston Bachelard.
Un garçon et une fille vivent au milieu de matériaux usés, de couleurs et d’objets les plus divers : plastique, ferraille, cartons... On les devine livrés à eux-mêmes, loin de l’eau, de l’air, de la terre et du feu, ces éléments naturels qui aujourd’hui représentent aussi des menaces destructrices, des milieux mortifères ou en train de le devenir. Comment susciter l’imaginaire susceptible d’y être associé, comment éveiller le souci de préservation de nos conditions de vie ? Puisant dans une mémoire ancienne et dans leur inventivité bricoleuse, les deux jeunes vont chercher à retrouver les sensations procurées par ces éléments. Le souffle du vent, l’odeur de la terre, la chaleur du feu, le gargouillis de l’eau : les quatre éléments deviennent expérience, sensation, (re)découverte.
Dans un dispositif tri-frontal rapprochant jeunes et moins jeunes spectateurs du plateau, où lumière et machinerie se manipulent à vue, l’équipe rassemblée autour de Pierre Meunier et Marguerite Bordat nourrit notre imagination en excitant nos sens.