Description
Edward Bernays, neveu de Freud, invente dans les années vingt à New York des méthodes de manipulation des masses sans précédent. Toujours au nom de la Démocratie US, il met au point la « fabrication du consentement » et vend indifféremment savons, présidents, cigarettes et coups d’État. Goebbels lui-même s’inspire de ses méthodes… Une traversée épique à l’humour impitoyable de la vie et de l’oeuvre d’un des hommes les plus influents du XXe siècle.rnrnEddie meurt paisiblement à 103 ans, avec le sentiment du devoir accompli. Il laisse derrière lui un système de manipulation des foules qui s’est imposé partout. Passant du mode épique à la comédie de la com’, du cabaret à la tragédie de la résistible ascension d’Edward Bernays, Julie Timmerman questionne l’état de la démocratie à travers le parcours de cet homme. Dans une forme brech- tienne fine et assumée, elle fait circuler la parole entre quatre acteurs qui s’emparent d’une vingtaine de personnages et jouent tour à tour Bernays. La machine à jeu est un grand praticable – tantôt table de conférence, tantôt avenue de New York, tribune, cercueil, bureau ou podium –, mais aussi machine de guerre qui marche, imperturbable, vers le spectateur. Tout, ici, est très précis et dessiné, presque chorégraphié, que ce soit la musique, le son ou les lumières à la Lynch et à la Hopper. Dans un contexte de crise des démocraties européennes, ce théâtre est un appel à la vigilance et à l’esprit critique.rnrnLa pièce a reçu le Prix Coups de coeur de la presse du Festival Avignon Off 2017.