Description
Amoureux des gestes, notamment ceux qui émanent du travail, Alexandre Roccoli s’attache à leur survivance, à leur présence dans l’imaginaire collectif qu’il relie à l’émancipation des corps à travers la danse. Ainsi, Weaver Quintet est un spectacle qui interroge la mémoire et l’oubli, la culture des ouvrières tisserandes et les troubles de la maladie d’Alzheimer ou du tarentulisme.
Devenu chorégraphe, Alexandre Roccoli n’a pas oublié ses origines sociales et la souffrance dans les milieux ouvriers. Aussi ses créations s’attachent-elles à ces sujets. Depuis Empty picture (2013), en passant par Longing (2014), Weaver Raver (2015) et différents ateliers, le chorégraphe a réuni la matière d’une trame visuelle et sonore sur le monde tisserand. Entre l’Italie, le Maroc et la France, il a recueilli les témoignages de ceux qui perpétuent cette mémoire ouvrière menacée par l’automatisation des pratiques dans les sociétés industrielles. Il poursuit cette démarche dans sa nouvelle création. Avec ses paroles de soyeuses diffusées en boucle, ses images syncopées de gestes artisanaux et ses danses compulsives, Weaver Quintet entrelace histoires personnelles et récits collectifs, légendes du passé et témoignages d’aujourd’hui. Le motif du métier à tisser à l’image de la toile des araignées tarentules – celles dont on pensait que la piqûre provoquait des troubles nerveux et qui a donné son nom à une danse folklorique, la tarentelle – en soutient les multiples péripéties.