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Arts Plastiques Art contemporain - Exposition collective

NARRATION DOUCE

NARRATION DOUCE
Date Du 10/09/2009 au 30/09/2009
Vernissage le 11/09/2009 à 20h30
Horaires, dates et informations particulières Exposition :lu-sam 14-18h nocturne jeudi 20h
www.accelerateurdeparticules.net
contact chez accelerateurdeparticules.net
06 71 16 47 50 - 03 88 32 22 02
Lieu Apollonia,
12, rue du Faubourg de Pierre, à Strasbourg
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Tarifs Entrée gratuite
Description
UNE EXPOSITION COLLECTIVE ACCÉLÉRATEUR DE PARTICULES

Isabelle Anthony et Yann Weissgerber, Pierre Aouston, Olivia Benveniste, Peter Bond, Sarah Bourdarias, Ildiko Csapo, Clémentine Margheriti, Angela Murr.

Une proposition de Sophie Kauffenstein et Mathieu Boisadan

C’est un trou de verdure où chante une rivière
Arthur Rimbaud (1854-1891)

Narration douce où le déplacement plastique opéré par les artistes pour tordre insidieusement, mais fermement le réel à l’image de leurs univers, de leurs préoccupations, de leurs envies... avec ce soucis ambitieux et vertigineux de changer la perception du monde, de nous faire changer.

C’est en observant trois peintres que ce sentiment commun de narration douce est né: Peter Bond,Sarah Bourdarias et Clémentine Margheriti. Peintres figuratifs, travaillant tous la peinture à l’huile mais avec des formats et des techniques très différentes. Entre onirisme et nostalgie; les moments courts et forts se succèdent... des paysages-peinture buccoliques et inquiétants mixant lumière et obscurité chez Peter Bond, des arrêts sur images cinématographiques se mêlant à l’abstraction de l’atmosphère chez Sarah Bourdarias, des scènes de vacances perdues, anéanties, presque oubliées chez Clémentine Margheriti. Equilibre constant entre réalisme, onirisme, abstraction pour éloigner et façonner la réalité.

Les dessins d’Olivia Benveniste tiennent de l’équilibre aussi, ils nous font basculer dans un noir et blanc subtil et hypnotique. Ses personnages réalisés au crayon oscillent entre des masques mortuaires et des dessins numériques. Réel/irréel ils sont en état d'abandon de détachement du monde et des choses...

Le travail d’installation d’Idiko Csapo consume le renversement: la figuration est complètement abandonnée pour donner place à une prolifération géométrique envahissant le sol de la galerie. Comme si le premier sommeil nous avait englouti et ne fixait notre esprit que sur la répétition, une comptine que l’on ressasse pour s’oublier.
Un dernier sursaut de conscience se réalise avec la pièce de Angela Murr, « Angel dust / propeller installation » objet à la Lewis Caroll poésie de l'inutile ou stigmatisation de la société? Hélice d'avion n'attendant qu’un geste du visiteur pour s’animer et disperser en tournant, tel du pollen, des pigments en poudre.

Avec la vidéo d’Isabelle Anthony et de Yann Weissgerber: retour à l'image et à une imagerie plus monstrueuse. Avec la pulsation des infra-basses qui nourrira tout l’espace et un montage rythmé, le couple d'artistes navigue entre crudité et poésie sur des sujets tels que la pornographie, la politique, l'adolescence...

Piere Aouston proposera le soir du vernissage une vidéo performance poétique d'une force proche de celle de Isabelle et Yann. C'est avec sa verve affutée qu'il commentera les envolées du marché de l'art contemporain.

Une proposition de lecture de la scène artistique strasbourgeoise actuelle au travers des regards complémentaires de Mathieu Boisadan et Sophie Kauffenstein, les commissaires de l'exposition.


LES ARTISTES

Isabelle Anthony et Yann Weissgerber
Yann Weissgerber et Isabelle Anrhony proposent un agencement d'images et de sons issus de leur projet récent POW(D)ER, une
subdivision du projet BUY HUMAN SOLUTIONS »©
Lexique sélectif, indiciel & mésordonné :
© petites sociétés affectives (PSA) © : groupes de personnes liées affectivement ; écosystèmes aux dimensions variables dont les
représentants sont susceptibles de s'affecter, de se modifier les uns les autres. Lieu conjoint de travail et de vie. Lieu privilégié d'action /
Privilégier l'action de fabriquer ces lieux.
char, ou tank : lieu défensif/offensif, « château mobile ». Un tank nécessite généralement un équipage pour être fonctionnel.
accouplement : rendre deux pièces solidaires dans le fonctionnement.
domestique : qui concerne la maison, le ménage. domestiquer : rendre domestique.
caméra : sex-toy et interface. Aussi : moyen de fabriquer son érotisme par l'image / moyen de surveiller son rapport à l'image.
fragmentation écopaysagère : (ou morcellement des écosystèmes / des habitats). Un phénomène artificiel de morcellement de
l'espace, qui peut ou pourrait empêcher une espèce de se déplacer comme elle le devrait. Les individus sont différemment affectés par
la fragmentation de leur habitat, selon leurs capacités adaptatives (...) et aussi selon leur capacité à franchir les obstacles facteurs de
fragmentation (parois, routes, ...).
Par extension, la multiplication des voies de communication causerait collatéralement le morcellement d’espaces de communication.
L'augmentation et la potentialité des liens mèneraient à la désintégration de liens.
©«my.entertainment»©: propagande auto-adressée / slogan homemade / protection (collatéralement trou de serrure)
© mésordre © : part d'approximation et d'incertitude de toute tentative de mise en ordre. Le mésordre se répète fractalement dans des
tentatives successives de rangement.
http://exclude-inc.blip.tv

Pierre Aouston

Tout en ayant le désir de suivre les pères de la poésie contemporaine et de
rendre actif mon travail poétique, je n’en suis plus à vouloir extraire le poème
de la page, de « passif » qu’il était au plus profond du livre comme Bernard
Heidsieck le dit et peut le faire avec un grand bonheur.
Pour moi, il n’est pas question de sortir la poésie du livre mais il faut
fusionner la poésie dans l’image et mêler l’image avec la poésie. Une mise en
condition, créatrice d’une nouvelle écriture poétique, conséquente du
Monde-image où les mots croisent des territoires-sujet essentiels dans la
bourse-image quotidienne de notre société, voir Universel, pour dire une poésie
d’aujourd’hui, simplement.
aouston.free.fr


Olivia Benveniste

Les dessins d'Olivia Benveniste frappent par le produit d’étrangeté qu’ils combinent. Souvent des visages d’enfants que cet artiste
travaille méticuleusement aux crayons noir et blanc sans gommage, sans rature, sans traces... et à qui elle n’offre que le masque du
visage. Ils sont vides de matière et pourtant plein de vie. Les expressions de ces personnages sont suspendues, limites,
abandonnées... entre deux états. Curieux mélange où Olivia propose avec une technique plastique glaciale des émotions
mouvementées. C’est ce décalage qui produit le travail. Entre présence et absence et par ce traitement systématique et méticuleux
des nuances de gris elle réussit à rendre sa série d'arcs en ciel chatoyante de couleurs et ses visages extrêmement lumineux.
Impression de lumière elle-même accentuée par la candeur du papier sur lequel flottent les sujets...Le vide est encore une fois
convoqué. L’absence, le rêve, l’oubli, l'âme?
www.olivia-benveniste.com


Peter Bond

«(...) Je viens d’Australie, les paysages y sont immenses, généreux mais aussi dangereux, on peut s’y perdre et y mourir d’épuisement
dans des déserts aussi bien que dans des végétations luxuriantes et épineuses. C’est peut- être ça la peinture...» PB
Peter Bond est un peintre paysagiste. Sa peinture est généreuse, pâteuse à la lisière entre l'abstrait et le
figuratif. Dans ses toiles violemment colorées et poétiques se dégage une impression nostalgique et inquiétante… l’on y entend à la fois
une rivière qui coule, des enfants qui attrapent des insectes, le vent dans les herbes... mais aussi le froid des sapins, les écorchures sur
les corps, le terrier du renard...; ici, des
pommiers ensoleillés trônent au centre de paysages nocturnes; les champs se transforment en surface gaiement dégoulinante
enfouissant des petits objets péchés dans l'atelier. Pour ce projet c'est avec aisance et naturel que Peter métisse installation peinture
et performance. Depuis le début 2009 son atelier s'était complètement transformé en peinture; de la toile sur la porte, le sol, les murs, le
plafond, les radiateurs...rien n'y avait échappé...Il a peint, peint, peint sans savoir où cette peinture/atelier devait aller et il a shooté pour
avoir des traces... Puis tout s'est écroulé; Peter a tout arraché, découpé; comme il le fait souvent, sans complexe, sans problème...
C'est une strate de quatre mètres carrés de ce paysage total qui sera présentée en septembre.


Sarah Bourdarias

Courses, mouvements, plis, fuite, repos... Les peintures de Sarah Bourdarias sont comme des empreintes des actions qui passent. Son
travail s’articule sur les mémoires sensibles et matérielles des choses qui disparaissent. En captant picturalement des parties des
corps, des actions, des émotions... elle accumule les moments à ne pas oublier, à ne pas se perdre, à se rappeler... pour continuer,
pour y croire encore... Entre abstraction et figuration, entre couleur et noir et blanc, entre déplacement et immobilité... sa palette de
couleurs et ses effets plastiques s’adaptent pour que la peinture puisse être ce qu’elle fait le mieux; rendre vivante la figure voulue à
partir de cette matière morte qu’est la matière peinture.
Une atmosphère qui la rapproche inévitablement de la peinture de Clémentine Margheriti et aussi d’Olivia Benveniste par ces fonds
souvent très aérés, la représentation offre une densité...


Ildiko Csapo

A la croisée de Sol Lewit et des dallages baroques Italiens; l'octogone est l'élément premier du travail de Ildiko Csapo. C'est à partir de
cette matrice que l'artiste organise et décline ses recherches. Avec une réelle économie de moyens et grâce à des matériaux
industriels, «matériaux premiers» (toile goudronnée, carton, tubes plastiques, papiers forts...), Ildiko propose des objets, des peintures
et des installations d'une géométrie stricte et rigoureuse visant l'essence des choses, la « chose en soi »... C’est à partir d’une
mécanique de répétition, de rythme, de reproduction qu’elle articule son travail. En introduisant divers facteurs sensibles comme celui
de penser son espace vital avec l'unité de mesure de son avant-bras, où encore de postuler la production d’un dessin monumental en
une séquence performative de sept heures consécutives... autant de travaux, très esthétique et ornementale, qui nous questionnent sur
le rapport que notre corps entretient avec l’ espace qui l’entoure.
www.csapo.ch


Clémentine Margheriti

Il y a toujours une lumière douce, presque flamande dans les peintures de Clémentine Margheriti. Très souvent, le soleil ravive le vert
de l'herbe après l’orage, le bleu du ciel refait surface, le rose de la peau se découvre... La douceur et l’ennui des grandes vacances, les
cadrages de photos amateurs (trop près, trop loin... après l'action...) nous plongent dans une banalité nostalgique et universelle.
Clémentine travaille ses sujets sur la durée, méticuleusement et en profondeur; par série souvent. Elle montre et explore par la peinture
son univers et ses souvenirs d'enfance... Toujours à la frontière entre réalité et onirisme cet artiste offre toujours des peintures
légèrement angoissantes. Les têtes de ses personnages deviennent disproportionnées, certaines parties de leurs corps semblent
fondre dans un souvenir imparfait, à moins que ce ne soit à cause d’un soleil trop luisant...
« Regard intense sur des petits riens dans une dramaturgie tendre du quotidien » Serge Hartmann Etat des Lieux DNA 22 nov 07
www.cmargheriti.bitumas.com


Angela Murr

Après ses études d’art plastiques, d’architecture et de film au Edinburgh College of Art Écosse, à Staatliche
Akademie der Bildenden Künste et au Filmakademie Baden-Württemberg Allemagne, Angela Murr s'est
intéressée aux relations à l'espace. En créant des installations conceptuelles avec et dans un contexte local elle joue sur la perception
des lieux et des situations. L’utilisation multiples de mediums et de matériaux différents qu’elle relie entre eux accentuent ce perpétuel
travail in situ. Des matériaux, des situations, des lieux... Depuis 2006, cette artiste d'origine Allemande travaille et vit a Strasbourg.
Cette proximité l’a conduit à se consacrer au topo de la frontière franco/allemande.

www.angelamurr.eu

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