Entre théâtre documentaire, musical et visuel, cette équipe issue d’Allemagne, du Luxembourg, de France explore ce que l’exil des autres a fait résonner en eux.
Depuis nos territoires, comme du fond de la caverne de Platon, nous devinons le reste du monde. Savoir la misère par ce qu’on en voit des images dans la lucarne de son poste reste une de ces ombres. La présence ici de ceux qui ont été contraints de partir est comme une preuve de la réalité de ces faits. Les témoignages affluent, abondent, se ressemblent. Nous les avons entendus. Ils nous montrent ce à quoi chacun est capable de survivre. Qu’est-ce que tout cela bouscule en nous et fait remonter de nos histoires ? Que révèlent-ils de notre identité nationale et européenne ? Pour ne pas tenir les « exilés » d’un côté, et « nous » de l’autre, la compagnie théâtrale Pardès rimonim a été à la rencontre de réfugiés, de travailleurs sociaux et de gens croisés au hasard des rues pour parler d’exil, d’asile et de frontières, tant géographiques que mentales. Une conversation entre le réel et la fiction, la grande histoire et le mythe, l’œuvre et le public.