La séparation est une expérience quotidienne : parfois on s’éloigne de quelqu’un pour écrire un nouveau chapitre, parce qu’une famille est fondée, parce que miroite, au loin, la possibilité d’une autre vie.
La mort aussi vient nous séparer. Mais les rites sociaux qui nous permettent de donner un langage commun à nos émotions sont de plus en plus rares. Le Miroloi, en Grèce, réunit la musique et la danse en une plainte qui donne forme à la douleur tout en tentant de l’apaiser. Le son doux des clarinettes et un rythme ralenti constituent un héritage des Balkans dont les chorégraphes Koen Augustijnen et Rosalba Torres Guerrero s’emparent avec les codes de la danse contemporaine. Comment le corps traduit-il en mouvements une émotion intérieure ? Neuf danseuses et danseurs venus de différentes régions de Grèce accompagnent les deux artistes, à la recherche d’une dynamique interculturelle qui conjuguerait la tradition et le présent, l’intuition et l’intellect, le rite et le quotidien.