Socrate le taon, Socrate le chien de chasse, Socrate la torpille.
Comme son maitre, Oscar Brenifier questionne sans relâche son interlocuteur.
Il pose des questions courtes et précises. Il exige des réponses courtes et précises. Pas question de se réfugier dans le vague, l'alambiqué, l'évasif ou l'érudition. Le sujet interpellé doit faire face à lui-même, à ses points aveugles, à ses contradictions. Des enjeux existentiels, métaphysiques et psychologiques émergent, auxquels les spectateurs s'identifient, car ils traitent de la condition humaine, ses errements et ses aspirations, ils révèlent les failles et non-dits de tout un chacun. Émotions et raison. Un dialogue s'établit, plusieurs dialogues, diverses personnes se prennent au jeu, à tour de rôle, acteurs et témoins. Un moment philosophique s'instaure, dont l'intensité accélère la temporalité. On ne ressort pas indemne d'un tel exercice, d'y avoir assisté. De quoi méditer pour longtemps.
Au théâtre Laurette, à 18h35, du 5 au 28 juillet 2019