Description
Cascades, danses et chansons de variété dynamitent ce spectacle singulier qui a pour point de départ une nouvelle de Charles Bukowski. Du sulfureux romancier mort en 1994, on sait le goût pour le scandale et l’indifférence tranquille à toutes formes de morale. Dans ses textes s’engouffrent l’excès et la fureur. Sexe, alcool, débauche y font très bon ménage. Un HOMME ne fait pas exception à la règle. Constance vient retrouver, dans la caravane où il vit, Georges qu’elle avait pourtant quitté pour Walter. Georges l’écoute, la gifle, puis lui parle de ses jambes. Histoire d’un désir partagé qui véhicule plus d’agressivité que d’amour, ce court récit a inspiré à Gaël Leveugle l’écriture d’un spectacle physique, sculpté à même le plateau. Sa représentation n’est en rien littérale, elle est plutôt une évocation. Et si l’on n’entend pas les mots de Bukowski, on les retrouve dans la gestuelle des comédiens. Leurs mouvements, leurs postures, leurs mimiques traduisent mieux que ne le ferait la parole ce qu’il en est de deux corps qui s’appellent mais ne peuvent se rejoindre. Ce projet transdisciplinaire, qui ajoute à la performance des acteurs des emprunts à l’esthétique dont l’art américain a témoigné au 20e siècle, révèle du théâtre l’impressionnante matérialité.