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Arts Plastiques Autre - Exposition

Exposition « ARKHÈ »


Date Du 02/06/2018 à 10h30 au 01/07/2018
Vernissage le 03/06/2018 à 11h00
Contact Cliquez ici
Horaires, dates et informations particulières Tous les jours de 10h30 à 19h
Vernissage - dimanche 3 juin à partir de 11h
Tarifs Entrée gratuite
Description
Exposition « ARKHÈ »
Du samedi 2 juin au dimanche 1er Juillet
Tous les jours de 10h30 à 19h
Entrée libre et gratuite
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Vernissage - dimanche 3 juin à partir de 11h
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Stéphanie Mutrux, peinture, dessin
Ced Rouz, sculpture, vidéo
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Quand rien ne se passe comme prévu, il convient de faire autrement… De laisser aller les êtres et les évènements, de les accompagner, de permettre que cela soit si cela a lieu d’être.
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Arkhè

Le commencement

La voix d’Arkhè, la voix qui nous appelle depuis l’origine.
Il arrive que des êtres y soient sensibles et, arrimés à leurs outils de création, entreprennent une quête intuitive des sources par le geste artistique. Archéologie imaginaire à partir de trouvailles de fortune ; fossiles et fruits en décomposition pour promeneuse aux aspirations paléontologiques et carpologiques ; pierres de torrent pour berger-leveur de pierres.
Entre nécessité de la nature et liberté de l’art, à défaut de la vérité, ils font réapparaître ce qui a été ruiné, englouti, enterré… oublié.

Arkhè, commencement et commandement. Qui de la nature ou de la culture décide de ce qu’est le monde…
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Stéphanie Mutrux
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« Arrivée de Paris à Simiane en 1972, grâce à une défaillance de voiture à Bédarrides, je me suis installée à Cheyran, puis à la Petite Ferrière et enfin à Simiane-la-Rotonde, 5 km au nord, 5 km au sud, puis le juste milieu, en compagnie du peintre Marc Favresse, mon mari. J’ai toujours incorporé le village, la région, la géologie, les paysages, les noms de lieux à mes dessins, peintures, tapisseries, muraux… »

Ainsi se présente Stéphanie Mutrux née à Honolulu, Hawaï en 1942. Ayant vécu, avant son arrivée dans les Alpes de Haute Provence, à Salt Lake City, Beverly Hills, Saint-Laurent-du-Var, Waccabuc New-York, Stockholm, Saint-Germain-en-Laye, Genève et… Paris.

D’une famille américaine aux origines européennes diverses, son grand-père était peintre et architecte, son père compositeur, architecte, peintre et sculpteur, sa mère issue d’une famille californienne, actrice, productrice, traductrice et agent littéraire… son enfance se passe entre danse, musique, peinture, cinéma, théâtre et chevaux. Ami de la famille, Boris Vian l’encourage à dessiner et à peindre.

Bien plus tard, grâce au gravier étalé dans les allées de la maison de Saint-Germain-en-Laye elle découvre les fossiles, ce qui éveille son intérêt pour la paléontologie, une passion qui ne la quittera plus.

Entrée à l’atelier Yves Hersant « les anciens de l’Ensad » de Paris elle s’est perfectionnée en dessin et a appris de nombreuses techniques artisanales et artistiques. Elle travaille un temps dans la publicité et la décoration d’intérieur, puis la peinture prend de plus en plus de place dans sa vie. D’une période figurative classique, elle s’oriente vers une abstraction minimaliste en gris, noir, blanc, ivoire, peu de couleurs et beaucoup de graphisme… influences des idéogrammes japonais et du ciel parisien.
Suite à une sévère allergie oculaire, elle doit abandonner la peinture à l’huile pour de grandes tapisseries influencées par le graphisme abstrait et les fossiles.

En Provence, elle reprend la peinture, les couleurs et le figuratif sont de retour, couleurs vives, ciel bleus cæruleum, jaunes safran et roses, terre verte… un envahissement de couleurs inspiré par la nature du paysage auquel elle incorpore les fossiles d’une façon qui n’appartient qu’à elle (survivance d’une période, où toute jeune elle pensait s’adonner à la scénographie ?). Elle convoquera aussi sur le même principe les fruits pourris qu’elle laisse « vieillir », fossiles en devenir.

Parallèlement, sous l’impulsion d’une amie, elle travaille le patchwork, petit format, grand format, expérimentant graphismes, couleurs et formes avec une approche nouvelle. Ce qui servira à ses futures toiles grand format.

Un parcours enchevêtré à l’image d’une existence en mouvement où les choses se mêlent et se mettent en place toutes seules, l’une amenant l’autre… L’impression de ne rien choisir tout en étant en équilibre sur un fil directeur avec toujours l’appétit de la découverte, le goût du travail sans fin… ne jamais s’arrêter !
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Témoignages

« … la deuxième exposition parisienne de Stéphanie Mutrux révèle un peintre (…) qui possède une vision, une technique, une maturité, un sens de la forme et de la couleur qui permettent (…) le rapprochement avec Maurice Estève * (…) Cette jeune femme qui vit à flan de montagne est pénétrée du paysage qui l’entoure, quoiqu’elle préfère en rendre l’esprit plutôt qu’en fixer les images. Qu’on de s’étonne donc pas si chez elle tout est harmonie, mais harmonie dure qui intègre la rupture. (…) Stéphanie Mutrux domine la forme et chacune de ses œuvres est une unité réussie d’éléments complexes. Elle maîtrise aussi la couleur. Elle possède sa propre façon de jouer du langage de la peinture. Elle est peintre, fondamentalement peintre. »
Extraits tirés de La grande surprise de Stéphanie Mutrux - Gilles Plazy * (1974)

* Maurice Estève, peintre français (1904 - 2001), l’un des peintres majeurs de la nouvelle école de Paris.
* Gilles Plazy est un écrivain et plasticien français. Il a été longtemps journaliste pour divers journaux ou magazines. Il est membre de l’Association internationale des critiques d’art.
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« … Les toiles de Stéphanie Mutrux possèdent un fort pouvoir de dépaysement et d’étrangeté. De prime abord on pourrait percevoir d’anodins paysages de nos campagnes, mais la réalité sur laquelle s’attarde l’artiste est semble-t-il d’une toute autre nature. L’atmosphère n’est point à la fête bucolique, mais plutôt au double envoûtement de l’absence de présence humaine et de la menace du maléfice. Ces murs, ces maisons, ces villages, ou même ces rivages paraissent vivre sous le danger d’une prolifération de l’élément minéral en mouvement, d’amoncellements vertigineux de fossiles gigantesques prêts à tout submerger (…) une architecture du vertige, du silence et de la solitude (…) »
Extraits de Stéphanie Mutrux à Elne - G.R. Gourrier (1984)
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Expositions individuelles et collectives en France : Simiane-la-Rotonde, Forcalquier, Digne-les-Bains, Bonnieux, Aix-en-Provence, Avignon, Villeurbanne, Les Arcs, Elne, Allauch, Perpignan, Laon, Paris ; en Suisse : Zurich, Genève, Carouges ; aux États-Unis : San Francisco ; collections privées des deux côtés de l’Atlantique…
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Stéphanie Mutrux est née à Honolulu en 1942. Actuellement, elle vit et travaille en Haute Provence et de temps à autres en Californie.
https://www.facebook.com/Stéphanie-Mutrux-Artiste-peintre-302393640297203
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Ced Rouz
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Sculpter comme moyen d'habiter / vers la montagne dans les pierres…

« Je sculpte depuis quatre ans. Dès que j'ai découvert la sculpture, un peu par hasard, j'ai su que c'était ce qui me correspondait vraiment. Les premières sculptures étaient des assemblages : j’y ai découvert la puissance du poids dans les tensions et les équilibres instables. Je suis arrivé au bout des sculptures « dangereuses », qu'un souffle de vent ou le tassement du sol pouvait faire tomber...

J'ai manipulé des tonnes et des tonnes de pierres. J'ai passé des heures et des heures dans un large ruisseau souvent à sec, le Rif, à la recherche d'une pierre particulière qui irait pour un endroit précis pour laquelle je La cherchais : tout ce temps et tout ce poids ont été nécessaires pour que je comprenne...

… Sculpter est un moyen d'habiter, c'est ma manière d'habiter : c'est pour pouvoir habiter que je sculpte.

J'ai ensuite rencontré diverses techniques de taille de pierre, de nouveaux outils, et une nouvelle manière d'approcher la matière. J'explore ses limites - affiner , étirer et appointer la pierre comme le fil d'une épée et la pointe de la flèche, faire, en pierre, des aiguilles.
Polir le brut, révéler la douceur, la souplesse et la lumière de la pierre.
Fendre, séparer puis rassembler dans des rapprochements énigmatiques.
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Tendre vers presque rien…

Affiner la pierre à l’extrême, éviter à tout prix le moindre choc, être tangentiel - atterrir avec l’outil comme une caresse sur la peau de pierre. Apprivoiser la fragilité pour révéler ce que la dureté de ces pierres rend possible : des aiguilles de pierre que j’extrais de leur massif pour les planter et déformer ailleurs la surface polie d’une autre pierre…

Polir le brut

Aujourd’hui, ma manière de tailler ces calcaires durs se précise et de nouvelles sculptures poignent. Le souci de l’ombre et de la lumière entre petit à petit dans ma vie : animer la surface, faire remonter la profondeur, tourmenter la lumière. Pour tailler, j’utilise une chasse à pierre. Un outil d'attaque directe, en acier très résistant, percuté par la massette. Son extrémité biaisée permet de dégager un plan franc dans la pierre de façon nette et précise. Je polis ensuite les creux et affûte les arrêtes obtenues par cette taille « brutale » : une nature mouvementée se creuse et s’effile à la fois.

Nous sculptons « ensemble » avec la pierre : la manière dont elle cède est imprévisible et le territoire où l’on chemine apparaît d’éclat en éclat et précise une forme. Sculpter, c’est ma manière de cheminer avec l’imprévisible et l’irrémédiable…

Déshabiller la pierre de sa robe d’origine, l’habiller de surfaces en festons, puis polir… Polir le brut : révéler la douceur, la souplesse de la pierre, éteindre la rudesse, éclairer sa profondeur. Polir est une progression vers la lumière et les temps immenses.

Les pierres… ces pierres … Endurent, cèdent, offrent, s’élèvent. Je les étirent vers la lumière. Elles la font dégouliner, ruisseler. Fontaines de lumière.

Mes pierres deviennent de plus en plus d’eau et de feu, vagues et précises à la fois. » Ced Rouz
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Ced Rouz est né en 1979, à Lyon. Double cursus de berger-architecte. Il vit et travaille dans les Hautes-Alpes. Sa première exposition « esca(r)pades intérieures » a eu lieu à L’Église Haute en complicité avec Isabelle Baticle, artiste calligraphe, au printemps 2014. Depuis les expositions individuelles et collectives se sont succédées jusqu’à « L’entre », en compagnie de Paule Riché et de Pascal Ragoucy, qui a ouvert la saison 2018 de L’Église Haute.
http://cedrouz.fr
https://www.facebook.com/cedrouz
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Évènements dans le temps de l’Exposition
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Samedi 2 juin - 21h
Concert - Shadi Fathi & Bijan Chemirani - « Delâshena »
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Shadi Fathi : setâr, shourangiz, daf, voix
Bijan Chemirani : zarb, daf, udu, percussion, saz
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Aux confins de la musique persane, la conversation musicale entre Shadi Fathi et Bijan Chemirani fait jaillir l’étincelle précieuse d’un dialogue aux inspirations classiques et aux fulgurances contemporaines. Un univers intime et déroutant, un voyage poétique à travers les âges et les paysages d’une contrée imaginaire, d’un pays sans nom et sans histoire *. Une géographie sonore que « seul le cœur reconnait ». Littéralement : Delâshena…
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En savoir plus
https://www.facebook.com/events/230594147691104/
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Samedi 30 juin - 21h
Concert - Szabadság
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Ariane Cohen-Adad : violon, alto, chant
Jefferson Louvat : mandoline, mandola, mandocello, chant
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Une violoniste franco-séfarade et un mandoliniste belgo-magyar. Ensemble ils croisent leurs histoires mêlant des musiques d'Europe de l'Est, Klezmer-Balkans, avec celles d'Amérique du Nord, Bluegrass et Folk irlandais, repoussent avec douceur et virtuosité les frontières géographiques des vieux continents.
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En savoir plus
https://www.facebook.com/events/175027399873656/
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