Description
Réveiller les fantômes de l’histoire de l’art et les mettre en danse. Se confronter aux représentations du corps, à ses images comme à sa réalité la plus chorégraphique et actuelle, tels pourraient être les enjeux de Siena. La création de la compagnie La Veronal se joue du temps et du mouvement agençant avec maestria d’énigmatiques tableaux vivants.
Il s’immerge dans les villes et en retire autant de spectacle virtuoses et poétiques. Marcos Morau, jeune prodige de la danse espagnole actuelle et fondateur de la compagnie La Veronal s’est propulsé sur les scènes internationales grâce à ses spectacles éclectiques. Dans ses pièces, tout conspire à une forme singulière d’écriture synthétique ou le mouvement et les corps semblent se liguer avec les mondes de l’image et du théâtre.
Juste avant Voronia (2015) et Portland (2014), Sienne (2013), ville d’art italienne, a inspiré au chorégraphe une pièce conçue sur le mode du musée imaginaire. En toile de fond, la Vénus d’Urbino. Sur scène, des danseuses en tenue d’escrimeurs. Elles évoluent sur le fil d’un montage sonore où l’opéra italien côtoie sans coup férir les atmosphères d’un maître du suspens, Alfred Hitchcock… Alliages détonants, corps flexibles, imaginaires, réels ou représentés, voire manipulés, constituent l’univers étrange et hors du temps de Siena. Fenêtre ouverte sur notre monde et ses leurres, ce spectacle multiplie les clins d’œil ironiques et propage une salvatrice onde de jubilation dans le mouvement des corps.