Description
Il y a des différences. Pourquoi et comment rajouter encore d’autres différences ? Cinq danseurs se réunissent dans un studio, bien décidés à s’engager ensemble. Entre eux, voilà déjà une quantité de possibles. D’ouvertures. Différences de tous et de chacun. Dans la pièce Monkey Mind, trois de ces interprètes sont porteurs du syndrome de Down : ils sont trisomiques, rencontrés par la chorégraphe Lisi Estaras dans des ateliers qui leur sont destinés. Mais quelle est donc cette différence ajoutée, que les regards s’obstinent à projeter vers le plateau, pour bien distinguer deux danseurs comme ceci, et trois comme cela, alors que sans ceci ni cela on n’y verrait déjà qu’une quantité de dissemblances ? Lisi Estaras appartient à la galaxie des Ballets C de la B. Elle n’a pas peur des idées de danses intrépides, sur les arêtes à vif des contradictions en société. Monkey Mind trouble, en exposant la différence pour mieux combattre le réflexe d’exclusion. Il faut alors que les interprètes orchestrent un jeu formidable de circulations entre les motifs, les actes et les intentions pour que les significations se dégèlent chez les spectateurs. Cela peut aller jusqu’à sonder l’intime.