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Musique Autre - Concert
Petite mélodie pour corps cassé
Petite mélodie pour corps cassé
Saison 2014 - 2015
© Christelle Hunot
Date
Lieu
L'Arche, Scène Conventionnée pour l'Enfance et la Jeunesse,
Place des Fêtes, à Bethoncourt
Afficher les manifestations organisées dans ce lieu
Place des Fêtes, à Bethoncourt
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Tarifs
Plein : 6.00 €
Réduit : 3.00 €
Réduit : 3.00 €
Description
Théâtre corporel et exposition textile s'enchevêtrent autour de la destinée d'une petite fille à la mémoire trouée et au corps brisé. Une proposition poétique et ouatée comme une berceuse fredonnée sous un tas d'oreillers mous.
À dix mois, Blanche est une petite fille qui marche, utilise le langage des mots et du corps avec jouissance et simplicité… Un accident va la transformer en un bout de chiffon rouge. Quand l'enfant se réveille et retrouve la mémoire, elle est âgée de huit ans. Pendant ces 7 années oubliées, cloîtrée dans sa chambre qui est aussi l’atelier de maman Chignon, Blanche n'a connu que le sommeil, la douleur, les traces gravées dans son corps. Le handicap, le combat pour survivre, l'amnésie, tout cela on le lui a raconté. L’amour, elle n’a pas besoin qu’on le lui raconte, elle le sait… Allongée au creux de son lit, blottie sous une montagne de tissus cotonneux, enveloppée par l’amour de ses parents et de tours de mousse où défilent ses rêves en noir et blanc poudré, la petite Blanche part pour un long voyage dans des horizons imaginaires. Une songerie à prolonger avec une exposition à voir, à ressentir et à toucher, entre gravures, portraits et taies d’oreillers brodées.
INTENTIONS
« Partir de mes imaginaires (les 7 années après l'accident).
Aller chercher dans une mémoire qui n'existe pas chez moi, en tout cas pas de manière consciente.
Pourtant, je possède une mémoire, celle du corps, certainement...
Si je plonge à la recherche de ma propre mémoire, je suis baignée de ces images que je m'évertue à dessiner, à coudre sur du papier, sur du tissu inlassablement depuis mes 8 ans.
Je suis entourée de ces lignes, ces traits, ces plis encore et toujours. Ces petits points, blancs, noirs, lumineux. Je vois en contraste noir et blanc. Cette période ne me donne pas de couleurs et pourtant j'en étais entourée pleinement dans ma chambre qui était aussi l'atelier de maman Chignon.
Je suis imprégnée de toutes ces étoffes. Je me souviens à partir de 8 ans de ces couleurs, toutes ces matières, toutes ces clientes, toutes ces têtes. Souvent, j'étais cachée sous la table, je ne disais pas un mot, j'assistais aux essayages. Maman prenait les mesures de ces clientes des plus petites aux plus grandes, des plus maigres aux plus grosses. Parfois, maman chignon était obligée de lancer son centimètre de couture pour le rattraper de l'autre côté, elle avait la technique pour faire le tour de taille des grosses dames.
Je veux travailler sur la linéarité, parce qu’il y a 7 ans de vie sans mémoire avec un chemin à parcourir avec détermination.
Un travail qui traite de la notion du temps, parce que le personnage porte la notion du temps mais n’en a aucune notion.
Un souhait d'une écriture à quatre voix :
Une danseuse qui me livre son corps,
Un musicien que je vais laisser rentrer dans mes univers les plus intimes,
Un vidéaste qui va donner vie à mon univers des paysages imaginaires.
Et moi, je serais là, cachée sous la table pour me régaler de ce paysage. »
Christelle Hunot, novembre 2013
À dix mois, Blanche est une petite fille qui marche, utilise le langage des mots et du corps avec jouissance et simplicité… Un accident va la transformer en un bout de chiffon rouge. Quand l'enfant se réveille et retrouve la mémoire, elle est âgée de huit ans. Pendant ces 7 années oubliées, cloîtrée dans sa chambre qui est aussi l’atelier de maman Chignon, Blanche n'a connu que le sommeil, la douleur, les traces gravées dans son corps. Le handicap, le combat pour survivre, l'amnésie, tout cela on le lui a raconté. L’amour, elle n’a pas besoin qu’on le lui raconte, elle le sait… Allongée au creux de son lit, blottie sous une montagne de tissus cotonneux, enveloppée par l’amour de ses parents et de tours de mousse où défilent ses rêves en noir et blanc poudré, la petite Blanche part pour un long voyage dans des horizons imaginaires. Une songerie à prolonger avec une exposition à voir, à ressentir et à toucher, entre gravures, portraits et taies d’oreillers brodées.
INTENTIONS
« Partir de mes imaginaires (les 7 années après l'accident).
Aller chercher dans une mémoire qui n'existe pas chez moi, en tout cas pas de manière consciente.
Pourtant, je possède une mémoire, celle du corps, certainement...
Si je plonge à la recherche de ma propre mémoire, je suis baignée de ces images que je m'évertue à dessiner, à coudre sur du papier, sur du tissu inlassablement depuis mes 8 ans.
Je suis entourée de ces lignes, ces traits, ces plis encore et toujours. Ces petits points, blancs, noirs, lumineux. Je vois en contraste noir et blanc. Cette période ne me donne pas de couleurs et pourtant j'en étais entourée pleinement dans ma chambre qui était aussi l'atelier de maman Chignon.
Je suis imprégnée de toutes ces étoffes. Je me souviens à partir de 8 ans de ces couleurs, toutes ces matières, toutes ces clientes, toutes ces têtes. Souvent, j'étais cachée sous la table, je ne disais pas un mot, j'assistais aux essayages. Maman prenait les mesures de ces clientes des plus petites aux plus grandes, des plus maigres aux plus grosses. Parfois, maman chignon était obligée de lancer son centimètre de couture pour le rattraper de l'autre côté, elle avait la technique pour faire le tour de taille des grosses dames.
Je veux travailler sur la linéarité, parce qu’il y a 7 ans de vie sans mémoire avec un chemin à parcourir avec détermination.
Un travail qui traite de la notion du temps, parce que le personnage porte la notion du temps mais n’en a aucune notion.
Un souhait d'une écriture à quatre voix :
Une danseuse qui me livre son corps,
Un musicien que je vais laisser rentrer dans mes univers les plus intimes,
Un vidéaste qui va donner vie à mon univers des paysages imaginaires.
Et moi, je serais là, cachée sous la table pour me régaler de ce paysage. »
Christelle Hunot, novembre 2013
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